Au fil des années, les surcharges graisseuses s’installent comme un système de stockage lipidique des adipocytes (cellules graisseuses), dont le volume peut se multiplier par 50.
Ces adipocytes de stockage riches en lipides assurent une fonction de réserve calorique de long-terme, difficile à mobiliser. L’organisme est planifié pour brûler en premier les calories des glucides, organisées en réserve de court-terme vite utilisables sous forme de glycogène.
Brûler des graisses est plus lent que le catabolisme du glycogène, expliquant pourquoi il est compliqué de mincir une silhouette pour l’affiner et la rajeunir.
Ce stockage lipidique est favorisé par de très nombreux facteurs, comme l’âge, l’absence d’exercice, les excès caloriques, la génétique ou les hormones.
La graisse sur les cuisses chez l’homme
Chez l’homme , le modèle androïde oriente plutôt les dépôts graisseux sur le ventre (bedaine) dès 40 ans, faisant que la graisse des cuisses apparaît souvent un peu plus tard.
Les jambes s’alourdissent et la silhouette perd en dynamisme et en tonicité, surtout dans le prolongement d’une bedaine avec un ventre plus ou moins gras.
Pourquoi retrouve-t-on des cuisses plutôt grosses chez la femme ?
Chez la femme, le modèle gynoïde se caractérise par la présence accrue d’adipocytes dans le bas du corps, épargnant le ventre.
Ce stockage d’acides gras vise à fournir suffisamment de calories pour préserver les fonctions physiologiques essentielles pour perpétuer l’espèce, grossesse et allaitement : les dépôts graisseux se situent donc sur les cuisses et la culotte de cheval principalement, avec pour particularité d’être très peu mobilisable. Perdre des cuisses est compliqué, alourdissant la silhouette et accentuant vers le bas le bassin naturellement plus large dans l’espèce féminine.
Sur les situations les plus avancées, les grosses cuisses sont parfois responsables de problèmes d’habillement.
Il existe aussi chez la femme des variations dans le type de dépôt graisseux.
Quand le tissu interstitiel n’est pas touché, avec seulement une hypertrophie graisseuse des adipocytes, on retrouve des bourrelets de graisse localisés, identiques à ce que l’on peut voir sur les cuisses des hommes.
Mais quand la rétention d’eau s’installe pour des raisons hormonales dans le secteur extracellulaire, le dépôt lipidique s’accompagne d’un œdème : c’est la traditionnelle peau d’orange de la cellulite des cuisses ou lipodystrophie, avec trois stades :
- Cellulite aqueuse des cuisses : l’œdème l’emporte (rétention d’eau).
- Cellulite graisseuse des cuisses : l’excès graisseux l’emporte.
- Cellulite fibreuse des cuisses, la plus grave : les cloisons se fibrose (septa fibreux) emprisonnant la graisse sous tension, d’où un capiton parfois douloureux.
Les méthodes préconisées pour maigrir des cuisses varient selon le type de cellulite constaté. Certaines seront plus efficaces sur la cellulite avec rétention d'eau par exemple que sur la cellulite fibreuse.