Identifiée dès 1946, la neurotoxine botulique A fut d’abord utilisée en ophtalmologie (strabisme) dans les années 70 avant de recevoir un agrément en 2002 pour la médecine esthétique anti-âge.
Toxine botulique : définition
C’est une toxine dite neurotrope qui paralyse les fibres musculaires en les décontractant : on parle d’action myo-relaxante, dite encore paralysie flasque.
Quand une fibre nerveuse stimule un muscle pour le contracter, le signal se transmet à travers la plaque motrice (synapse neuromusculaire).
Elle fait intervenir l’acétylcholine, un neuromédiateur.
La toxine du Botox va se déposer sur les récepteurs de l’acétyl-choline, et les bloquer : l’acétylcholine ne peut donc plus interagir et finit par être résorbée.
Sans neuromédiateur, le muscle n’a plus d’ordre de se contracter et il se relâche, devenant flasque.
Sur quels muscles nasaux agit une injection de toxine botulique ?
Le Botox agit sur tous les muscles striés, lui permettant de bloquer la contraction de tous les muscles nasaux, essentiellement au nombre de trois.
Le muscle procerus ou muscle pyramidal nasal
C'est un muscle impair se finissant par deux branches, entre la base nasale et la glabelle (tête des sourcils). Il contribue à l’expression des émotions en abaissant les sourcils.
Le muscle abaisseur de l’aile du nez ou abaisseur du septum nasal ou muscle myrtiforme (M. depressor nasi septi)
Il ferme les deux narines (columelle) et abaisse la pointe nasale vers le bas.
Le muscle releveur commun de l'aile du nez et de la lèvre (muscle releveur nasolabial ou muscle élévateur de l'aile du nez et de la lèvre supérieure)
Il suit chaque aile nasale depuis le front, pour se finir avec deux branches sur le cartilage de l’aile du nez et la lèvre supérieure. Il remonte l’aile nasale et la lèvre supérieure en ouvrant le sourire.