Montée de lait et implants mammaires
De nombreuses femmes se font poser des implants mammaires sans nécessairement penser à une possible grossesse dans le futur.
Lorsque le premier bébé s’annonce, de nombreuses interrogations apparaissent.
Si j’ai des prothèses, aurais-je une montée de lait normale ? Pourrais-je allaiter mon enfant sans problème ? Découvrez les réponses de nos spécialistes.
Définition : augmentation mammaire par prothèse
Les prothèses mammaires modifient la taille, la forme et le galbe des seins lorsqu’ils sont trop petits. Avoir une poitrine généreuse est aujourd’hui considéré comme un symbole de féminité et de sensualité.
Les réseaux sociaux, les actrices de cinéma et la télévision avec les starlettes de téléréalité influencent fortement les plus jeunes dans la perception de leur féminité. Augmenter le volume d’une poitrine modeste redonne alors de la confiance en soi et accroître son capital « séduction ».
L’implant doit être choisi pour s’accorder à la taille, au poids et à l’âge. Différents critères tels que la largeur, la hauteur et la projection sont ainsi pris en compte pour définir la taille idéale.
L’opération se fait sous anesthésie générale. Elle dure environ une heure et vous passez une nuit en clinique. Le chirurgien fait une petite incision de trois à quatre centimètres par laquelle il insère les implants de la poitrine.
Généralement les implants sont portés à vie, sauf si vous devez les changer parce qu’ils sont endommagés ou que vous voulez en modifier la taille.
Qu’est-ce qu'une montée de lait ?
La montée de lait désigne le processus physiologique qui permet à une femme d'allaiter son enfant. Elle correspond au moment où le lait évolue progressivement du colostrum au lait maternel.
Ce phénomène est déclenché par la chute des hormones après l'expulsion du placenta. La prolactine est libérée et peut remplir son rôle de stimulation et de mise en place de la lactation. Les seins se gorgent alors de lait et deviennent chauds et tendus.
La montée de lait survient chez toutes les femmes qu’elles aient accouché par voie basse ou par césarienne. Elle survient en moyenne entre le deuxième et le cinquième jour qui suit la naissance de l’enfant.
L'allaitement et implant mammaire : est-ce compatible ?
La prothèse mammaire est petit coussin en gel de silicone placé derrière le sein qui pousse la glande en avant. Cela n’altère pas les possibilités d’allaitement car les connections entre le mamelon et la glande mammaire ne sont pas interrompues au moment de la pose de l’implant. En effet, le chirurgien passe sous la glande ou sous le muscle mais il ne désinsère pas le mamelon de la glande.
Pour préserver les capacités d’allaitement, le chirurgien ne doit pas sectionner les canaux lactifères. Il s’agit des petits conduits par lesquels le lait est amené vers les orifices du mamelon. Ils sont composés de tissu conjonctif lâche et de fibres élastiques. Leur nombre varie entre quinze et vingt, ce nombre ayant une incidence sur la manière dont le lait gicle du sein.
Aucun risque avec l’insertion de la prothèse par voie axillaire (cicatrice sous le bras dans le creux de l’aisselle) et sous-mammaire (cicatrice dans le sillon sous les seins) car les canaux galactophores sont largement à distance.
La voie hémi aréolaire (cicatrice sur le pourtour de l'aréole) est un peu plus délicate mais le chirurgien fera en sorte de préserver les canaux galactophores et leur arborisation terminale. Avec un praticien expérimenté, la section des canaux reste très rare.
Si vous avez un problème de production de lait, consultez votre médecin pour en identifier la cause éventuelle et y remédier. Ce qui est sûr, c’est que vos prothèses mammaires n’en seront pas la cause !