Médecine esthétique : une régulation encore trop floue

Science et Avenir revient sur le nouveau Diplôme en médecine esthétique
Dernière mise à jour 11/04/2025
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La médecine esthétique séduit de plus en plus de patient(e)s en France, mais sa pratique reste encore mal encadrée. 

Le magazine Science et Avenir dédie un article sur le sujet dont nous vous donnons les grandes lignes ici. 

Face à la prolifération de structures non médicales et de profils non qualifiés, un Diplôme Inter-Universitaire (DIU) vient enfin poser les bases d’un cadre officiel. 

Tracy Cohen Sayag, directrice générale de la Clinique des Champs-Élysées, alerte sur les risques d’un secteur en pleine explosion mais encore trop peu régulé.

Dans cet article :
Une demande en forte hausse
Un nouveau diplôme, un pas dans la bonne direction
Des pratiques trop souvent hors cadre médical
L’alerte sur les dérives

Une demande en forte hausse

En France, la médecine esthétique est désormais un véritable phénomène de société. Injections, épilation laser, cryolipolyse, peelings… 

Ces soins médicaux séduisent une large partie de la population. 

Tracy Cohen Sayag l’affirme : « Le marché français a triplé en dix ans, passant de 5 à 15 milliards d’euros. » 

Avec ses 20 centres répartis dans l’Hexagone, la Clinique des Champs-Élysées capte à elle seule « entre 20 et 25 % des parts de marché ».

La multiplication des réseaux sociaux, l’essor des techniques non invasives et l’effet « visioconférence » post-Covid ont contribué à cette démocratisation. 

Mais cette croissance rapide n’a pas été accompagnée d’une régulation suffisante.

Le marché français a triplé en dix ans, passant de 5 à 15 milliards d’euros.

Tracy Cohen Sayag, CEO Clinique des champs Elysées

Un nouveau diplôme, un pas dans la bonne direction

En janvier 2025, un nouveau Diplôme Inter-Universitaire de médecine esthétique a été lancé.

Il doit permettre de structurer l’offre de formation et d’identifier clairement les médecins qualifiés. 

Une initiative saluée, mais qui n’efface pas les inégalités de pratique sur le terrain.

Des pratiques trop souvent hors cadre médical

Tracy Cohen Sayag regrette que certaines pratiques échappent totalement à un encadrement rigoureux. 

Elle rappelle que, hormis l’épilation laser (qui peut être réalisée de manière autonome par une infirmière ou une assistante formée, après une première consultation recommandée), toutes les autres interventions doivent obligatoirement être précédées d’un bilan médical personnalisé

« Dans de nombreux centres, les patients ne voient jamais de médecin, ni même en première consultation », alerte-t-elle.

À la Clinique des Champs-Élysées, chaque parcours commence par une évaluation médicale complète, garantissant une prise en soin individualisée et sécurisée.

Aujourd’hui, 80 % des actes de médecine esthétique sont captés par des non-médecins complètement illégaux.

Tracy Cohen Sayag, CEO Clinique des champs Elysées

L’alerte sur les dérives

Le danger ? Il est bien réel selon Tracy Cohen Sayag : « Aujourd’hui, 80 % des actes de médecine esthétique sont captés par des non-médecins complètement illégaux. » 

Les réseaux sociaux sont inondés d’offres à bas prix proposées par des individus sans formation médicale, parfois formés sur YouTube. 

Elle raconte notamment qu’« une patiente m’a dit que la dame qui lui fait les ongles s’est formée sur YouTube et propose de lui faire des injections ».

En l’absence d’autorité capable de réguler les structures non médicales, le flou reste total.

Seul un encadrement officiel, comme celui que commence à poser le nouveau DIU, permettra d’uniformiser les pratiques et de renforcer la sécurité des patient(e)s.