Le tatouage a le vent en poupe. Aujourd’hui, 12 % des européens seraient tatoués.
La composition de l’encre de tatouage change selon le pays où elle a été fabriquée.
Vous avez entendu parler de la nouvelle réglementation concernant les encres de tatouage ?
Vous avez lu que certains pigments dans les encres de tatouage sont toxiques ?
Vous vous demandez s’il est possible de se faire tatouer sans risques ?
Faisons le point sur les croyances et la loi autour de l’encre des tatouages.
Tout dépend en effet de la composition de l’encre choisie.
Certaines encres de tatouage contiennent de nombreux pigments industriels, nocifs pour l’homme et possiblement responsables de cancers.
Parmi ces pigments toxiques, on trouve de composants de peinture textile, d’encre d’imprimante ou encore de peinture automobile.
Ces pigments contiennent plusieurs particules toxiques, comme des hydrocarbures aromatiques polycycliques (autrement dit, des résidus de charbon), des pigments azoïques (utilisés pour fabriquer de la peinture industrielle), des métaux lourds, du pétrole et d’autres carburants.
Ces substances sont nocives lorsqu’elles sont ingérées, mais aussi lorsqu’elles sont injectées sous la peau lors d’une séance de tatouage.
Elles seraient d’autant plus dangereuses lorsqu’elles sont exposées au rayonnement solaire, car elles libéreraient leurs composants nocifs dans l’organisme.
Heureusement, toutes les encres ne sont pas mauvaises pour la santé.
Depuis plusieurs mois, on entend dire que les tatouages à base d’encre colorée présentent des risques et sont interdits sur le marché.
Ce n’est pas tout à fait vrai.
La nouvelle réglementation Européenne, entrée en vigueur début janvier 2022, interdit désormais l’utilisation de 25 pigments d’encre de tatouage.
Elle limite également 4 000 substances à des seuils très bas.
Il est donc faux d’affirmer que les tatouages en couleurs ne peuvent plus être réalisés.
Certaines encres rouges, jaunes et oranges peuvent être utilisées sans souci par les tatoueurs.
Par contre, de nombreuses teintes, comme le rouge, l’orange ou encore le jaune sont dorénavant interdites.
Il faut tout de même souligner qu’il s’agit de teintes interdites, de nuances, et non de la couleur à proprement parler.
Ce n’est pas tout : une nouvelle loi verra le jour en 2023.
Des pigments de vert et de bleu seront alors, eux aussi, interdits dans l’encre de tatouage par les futurs textes de loi.
Les tatoueurs sont en colère.
La plupart de ces professionnels ne pourront plus utiliser une bonne partie de leur palette de couleur d’encre de tatouage.
Une pétition a par ailleurs été lancée par le « Syndicat National des Artistes Tatoueurs ».
La pétition s’appuie sur l’absence d’études scientifiques démontrant la toxicité des pigments interdits.
Soumis à ces nouvelles restrictions, les tatoueurs ne pourront plus proposer autant de possibilités qu’auparavant à leur clientèle.
De plus, ils manquent de visibilité concernant les alternatives que pourraient proposer les producteurs et distributeurs.
Ces dernières pourraient mettre une dizaine d’années avant d’être au point et prêtes à être utilisées.
Auront-ils le fin mot de l’histoire ? Se soumettront-ils à cette nouvelle réglementation ? Il est trop tôt pour le dire.
Vous savez maintenant tout des interdictions concernant les pigments dans les encres de tatouage.
Toutes les encres du marché ne contiennent pas de produits chimiques, et toutes ne sont pas soumises aux récentes interdictions.
Les nouvelles restrictions sanitaires créent toutefois de gros dégâts pour les propriétaires de sociétés de tatouage.
La réglementation pourrait par ailleurs se durcir dans les années à venir.
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