Justine, jeune infirmière lilloise de 23 ans, n'aime pas son nez : « Ça fait trois ans que je fais un complexe et un blocage dessus. Quand je me regarde de près, je vois le trou sur la pointe. Ça fait vraiment un os énorme ! J’aimerais qu’on puisse lisser la bosse pour que ça fasse vraiment un nez tout droit. »
Comme Justine, les françaises n’aiment pas leur nez. Plus de 17.000 rhinoplasties par an, un des actes les plus pratiqués en chirurgie esthétique.
Le nez parfait, Justine l’a trouvé sur Instagram. Elle a flashé sur celui d’Isabelle Mathers, mannequin australien suivie par plus d’un million de personnes. « Avec les réseaux sociaux et aussi toutes les filles qui font de la chirurgie, on est tout le temps en train de se comparer. Elles sont toutes hyper belles et du coup tu as envie de te dire : Pourquoi je ne le ferais pas aussi parce qu’après moi aussi je serai belle comme elles ? De nos jours la chirurgie esthétique est accessible, alors pourquoi attendre ? »
Justine a pris rendez-vous dans la succursale de la Clinique des Champs-Elysées. « Je suis pressée de voir le chirurgien, de voir ce qu’il va me dire, ce qu’on peut faire au niveau de mon nez pour l’opération. Si c’est faisable ou pas. »
Le chirurgien examine le nez de Justine : « Quand on regarde votre nez de profil, ce n’est pas choquant, mais le nez est un peu en avant par rapport au menton et le menton n’est pas complètement aligné par rapport à votre bouche. Le nez est un petit peu long et il devient pointu sur l’extrémité. Vous avez essentiellement un problème de bosse et un petit peu de longueur et vous avez globalement un nez qui est un petit peu épais au niveau des os. »
Il ne se pose aucune question sur le complexe de la jeune femme. « On n’est pas obligé d’être choqué par un nez pour le refaire. La chirurgie esthétique, c’est une chirurgie de confort qui n’est pas obligatoire. Mais même si elle n’est pas obligatoire, cette chirurgie apporte beaucoup aux gens et elle permet de guérir des complexes parfois très profonds ou parfois juste d’améliorer le quotidien. On va corriger tout pour que le nez soit juste le plus normal possible. »
Prix de l’opération pour Justine : un peu moins de 3000€. Le premier prêt bancaire de sa vie pour s’offrir le nez de ses rêves.
A quelques minutes du départ au bloc, devant ce changement irréversible, l’excitation se mêle à l’angoisse. « Je suis un peu stressée quand même. On a toujours peur que ça nous change complètement, qu’on ne se reconnaisse plus, que cela ne nous plaise pas. »
Il suffira d’une opération de 45 minutes pour changer le visage Justine. La beauté de son futur nez est entre les mains de son chirurgien. Après une semaine de plâtre, Justine s’apprête enfin à découvrir son nouveau visage. Après des années de complexes, va-t-elle se sentir plus jolie ? « A première vue, il a l’air vraiment comme je voulais, super droit, je n’ai plus la petite bosse que j’avais avant. Après c’est vrai, qu’en me voyant comme ça je ne me reconnais pas, ça fait bizarre. Je ne me reconnais pas tout de suite. »
Au bout de quelques semaines, Justine s’affiche enfin sur les réseaux sociaux avec son nouveau nez. Elle a même publié un texte pour annoncer son opération à ses abonnés. Elle termine par une promesse, s’arrêter là.
