La blépharoplastie reste à chaque fois une intervention sur-mesure, pour rajeunir et embellir votre regard.
Elle suit toutefois une trame opératoire générale pour tous les patients.
Avant une plastie palpébrale
Imposée par le législateur, cette visite initiale doit avoir lieu au moins 15 jours avant.
Elle sera complétée par une consultation avec l’anesthésiste au moins 48 heures avant et si besoin d’un bilan auprès d’un ophtalmologiste.
Votre chirurgien va réaliser un bilan clinique et esthétique de la zone du regard de manière statique et dynamique.
Il peut vous demander d’exprimer certaines émotions ou d’amener des photos de vous plus jeune.
Une anamnèse complète permet de connaître vos antécédents et de déceler d’éventuelles contre-indications.
Le praticien vous écoute pour comprendre votre ressenti, vos envies, vos attentes, de manière à vous proposer une prise en charge globale et individualisée.
Il vous conseillera sur d’éventuels actes associés, que ce soit en médecine esthétique (traitement par injections anti-rides pour le front ou la patte d’oie) ou en chirurgie (lifting partiel, canthoplastie…).
Il vous remet en fin d’examen une fiche de consentement pour mûrir au mieux votre réflexion.
Pendant la blépharoplastie chirurgicale
En fonction de l’importance des tissus à corriger, cette plastie palpébrale des paupières se fait sous anesthésie locale ou générale de courte durée, de l’ordre de 30 à 60 mn pour l’intervention.
Le lifting des paupières se fait très souvent en ambulatoire.
La voie d’abord et la technique vont dépendre de l’importance des lésions à corriger pour rajeunir le regard, en prenant garde de rendre les cicatrices le plus imperceptibles possibles.
Comment sont les cicatrices d’une blépharoplastie supérieure ?
L’incision passe dans le pli palpébral situé au milieu des paupières supérieures, et se prolonge de 1 à 2 cm vers l’une des rides obliques latérales de la patte d’oie.
Pour corriger avec harmonie une ptose des paupières, votre chirurgien résèque l’ensemble des tissus en excès, en commençant par les excès graisseux (poches ou hernies) puis le tissu cutané.
Le secret d’un lifting palpébral réussi est de conserver une distance d’un peu moins de 2 cm entre le sourcil et les cils, en suivant bien les contours naturels et en laissant en place une petite structure musculaire lamellaire.
Le pli étant habituellement plus marqué sur le coin externe de la paupière, la résection doit y être un peu plus forte, pour bien conserver l’identité du regard.
La suture procure souvent un effet liftant, qui gomme les ridules de la patte d’oie.
Comment sont les cicatrices d’une blépharoplastie inférieure ?
Pour traiter les poches sous les yeux, la voie d’abord dépend de l’existence ou pas d’un pli de peau à retirer ou pas.
S’il n’existe pas d’excès cutané, le chirurgien incise la conjonctive, la partie blanche de la paupière, à l’intérieur de l’œil, ce qui rendra la cicatrice invisible.
S’il y a un excès de peau à réséquer avec un aspect fripé, le chirurgien incise la peau au ras des cils, en rejoignant la patte d’oie : la cicatrice sera ainsi imperceptible, dans les plis.
Le praticien contrôle l’hémostase par coagulation fine et retire les tissus en excès.
La suture cutanée se fait souvent sous forme de surjet, pour le retirer plus facilement : il n’y a que deux points, aux deux extrémités.
En fin d’intervention, le praticien applique parfois un masque cryogène pour calmer toute inflammation, et appose des mini pansements protecteurs sur les fils.
Après un lifting des paupières
Même s’il peut y avoir œdème et ecchymoses, la chirurgie palpébrale reste peu douloureuse, avec une prise en charge par de simples antalgiques oraux.
L’importance des bleus varie fortement d’un patient à l’autre, mais il est sage de tabler sur une éviction socio-professionnelle de 8 jours.
C’est souvent le moment où l’on retire les fils, permettant à nouveau de se maquiller.
S’il est possible de recommencer ses activités quotidiennes en 48 heures, la reprise d’un sport intensif demande 2/3 semaines.
La vue peut être un peu trouble les premiers jours, il ne faut pas s‘en inquiéter, mais cela suppose de se faire accompagner pour le retour à domicile.
Pour protéger les yeux, des larmes artificielles et des lunettes de soleil sont nécessaires les premiers jours.
Des bas de contention sont aussi prescrits en cas de troubles circulatoires.