Le laser vaginal : Une technique récente pour le confort des femmes | Beauté Test

Sécheresse vaginale, incontinence urinaire, relâchement cutané… quel laser pour y remédier ? La journaliste Loreleï Boquet-Vautor du site Beauté Test a interviewé  un médecin de la Clinique des Champs-Elysées à Paris sur la nouvelle technique du laser vaginal encore peu connue mais qui peut résoudre de nombreux problèmes intimes chez les femmes.

Le laser vaginal, c’est nouveau ?

C’est en effet un traitement très récent puisqu'utilisé par les médecins (les praticiens sont en majorité des médecins et l’on compte aujourd’hui quelques gynécologues) depuis environ deux ans seulement. Plusieurs types de laser existent pour traiter la zone du vagin, en fonction des symptômes : le relâchement cutané, l’incontinence urinaire ou encore le dessèchement vaginal. Sachant qu’une femme peut présenter un ou plusieurs de ces symptômes, il est possible d’utiliser les différents types de laser l’un après l’autre sur plusieurs séances. Pour l’heure, les médecins manquent encore un peu de recul pour certifier une durée moyenne des résultats. Les concepteurs du laser Viveve parlent d’un maintien des résultats obtenus sur environ deux ans, tandis que ceux du MonaLisa promettent une tranquillité pendant environ un an.

Quelle est la différence avec les injections d’acide hyaluronique ?

Avant le développement du laser, il était courant d’utiliser de l’acide hyaluronique très fluide pour traiter la sécheresse au niveau de la partie la plus externe du vagin. Mais soyons honnêtes, les résultats étaient très moyens et duraient très peu de temps. Aujourd’hui, cette technique est majoritairement utilisée pour le rajeunissement des grandes lèvres vaginales externes. Les femmes recourent aussi à cette technique pour augmenter le volume du point G afin d’avoir plus sensations durant les rapports sexuels.

Quel type de laser choisir ?

Le laser MonaLisa s’adresse principalement aux femmes souffrant de sécheresse vaginale, qu’elles soient en période de pré ou post-ménopause. Le recours au laser peut aussi s’envisager pour les femmes plus jeunes souffrant d’inconfort lors des rapports sexuel (ce que l’on appelle la dyspareunie), malgré l’utilisation de lubrifiant. Le laser va ici détruire la couche supérieure de la muqueuse. Cette dernière va donc faire “peau neuve” et sera constituée de cellules plus jeunes et vives, et donc plus aptes à garantir une lubrification efficace. Ce type de laser peut aussi traiter les incontinences urinaires légères.

Le laser Viveve, lui, s’adresse davantage aux femmes d’environ 50 ans, ménopausées ou en passe de l’être. En donnant des impulsions dans la paroi vaginale grâce à de la radiofréquence, le laser va la stimuler et agir sur le relâchement vaginal, les cellules vont alors sécréter plus de collagène et d’élastine. Bref, tout ce dont la muqueuse a besoin pour être tonique et souple. Le Viveve s’avère aussi très efficace pour traiter les incontinences urinaires un peu plus importantes, ainsi que la sécheresse vaginale.

Comment se passe la séance ?

Avec le laser MonaLisa, alors que la patiente est en "position gynécologique", le médecin introduit le laser au fond du vagin. Ce dernier est doté d’une sonde avec une sorte de petit chapeau au bout. La sonde est reculée progressivement, cran par cran, jusqu’à l’extérieur du vagin. On peut aussi réaliser une impulsion au niveau des lèvres externes : cela consiste à réaliser comme de microscopiques trous sur la zone et ainsi obliger les lèvres à se reconstruire afin qu’elles soient plus toniques et moins béantes. En général, les femmes ne ressentent pas de douleur durant la séance. En post-acte, il est en revanche possible qu’elles aient de légers écoulements blanchâtres, et très rarement des saignements. Les résultats apparaissent souvent dès la première ou la deuxième séance, mais il arrive aussi qu'une troisième séance soit nécessaire.

Avec le laser Viveve, la patiente est aussi en "position gynécologique" afin de permettre au médecin d'introduire une sorte de spatule capable d’envoyer des ondes tout autour du vagin, mais en évitant la zone du passage urinaire. Le laser sort de la sonde et ne peut pas aller tout droit. Il est dirigé automatiquement sur les côtés pour n'atteindre que les parois vaginales. Plus précisément, le vagin est divisé en quatre zones, et cinq petites impulsions sont réalisées sur chacune. En cas de grosse incontinence urinaire, il faut utiliser une seconde spatule plus large et capable d’aller plus loin dans le vagin. Une seule séance suffit la plupart du temps, une seconde est parfois nécessaire.

Quelles sont les précautions à prendre avant et après la séance ?

Juste avant la séance, veillez à n’appliquer aucun produit près de la zone (crème, gel). Par ailleurs, il est préférable de reporter votre séance si vous suivez un traitement local pour traiter une mycose, par exemple. De plus, il est recommandé de patienter environ soixante-douze heures après la séance avant d’avoir des rapports sexuels, de prendre un bain, ou de se rendre dans un sauna ou un hammam.

Quel budget envisager ?

Selon le nombre de spatules utilisées lors de la séance, comptez entre 1 800 et 2 500 € pour le laser Viveve, sachant que la plupart du temps, une seule séance suffit. Avec le laser MonaLisa, une séance vous coûtera entre 900 à 1 200 € selon la zone traitée. Il faut en général miser sur trois séances, chacune espacée d’un mois.

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