Mincir, embellir, rajeunir sans douleur et sans anesthésie générale, ce sont les nouvelles promesses de la médecine esthétique. Celles qui ont allumé la mèche, ce sont les sœurs Kardashian, stars de la téléréalité aux Etats-Unis. En chef de file, la petite dernière, Kylie Jenner, accro depuis ses 17 ans. Son dernier coup d’éclat, une bouche très pulpeuse qui fait des envieuses. Une lame de fond qui emporte aussi les hommes.
Un des établissements les plus en pointe, la très sélect Clinique des Champs-Elysées à Paris. Ici, on a su embrasser ce nouveau visage de la médecine esthétique et ça paie. En trois ans, le chiffre d’affaires a augmenté de 30%. En prime, les clients peuvent croiser des stars, des politiques ou encore des footballeurs. Pour ce type de personnalités, on privatise tout l’étage. VIP, hommes, femmes, jeunes ou seniors, désormais la médecine esthétique ratisse large. Un vrai phénomène de société.
66 Minutes 15 Mai 2016émission M6 du 15/05/2016 - 66 Minutes sur la médecine esthétique
Publiée par Clinique des Champs Elysées sur Lundi 16 mai 2016
Le Coolsculpting
Jeremy et Michael ont pris rendez-vous il y a quinze jours. C’est la première fois qu’ils franchissent la porte d’une clinique esthétique. A quarante ans, les deux frères ont décidé de frapper fort en s’attaquant à leurs kilos en trop. Jeremy veut en finir avec ses pectoraux un peu trop féminins à son goût. Michael, lui, aimerait bien se débarrasser de sa bedaine.
Pas question de chirurgie, ni de liposuccion pour ces quadras un peu douillets. Eux ont choisi cette machine dernier cri qui va congeler leur graisse. Le Coolsculpting, une technique à la mode. Seule la graisse est attaquée. La promesse du traitement, un affinement de 30% à chaque séance. Au bout d’une heure, une assistante vient casser les cellules congelées. Prix à payer pour rester un don juan : 2400€. A ce tarif, les deux frères espèrent une vraie transformation. Résultat définitif dans trois mois.
Les injections d'acide hyaluronique dans les lèvres
Le médecin reçoit Marie-Jeanne et sa fille Olivia, 22 ans. La jeune femme fait partie de la génération « Baby Botox » comme on l’appelle ici. Une clientèle régulière et en forte croissance. Les jeunes adultes représentent désormais 20% des patients.
Olivia veut refaire des injections d’acide hyaluronique dans les lèvres, un composant présent naturellement dans notre corps. Le médecin lui conseille de faire un pulp très léger afin de redéfinir l’ourlet et l’arc de cupidon. Marie-Jeanne, sa mère, va lui offrir cette intervention à 450€. Contrairement au reste de son entourage, elle la soutient dans sa démarche. Olivia évite le bistouri mais pas les aiguilles, sa phobie. C’est parti pour une dizaine de piqûres. Les premières sans anesthésie sont douloureuses.
Dans quinze jours, Olivia devra revoir le médecin pour un résultat plus symétrique et refaire des injections tous les huit mois car le produit est résorbable. Une simple poche de glace sur ses bleus et Olivia peut rentrer chez elle. L’intervention était rapide, bien loin de la chirurgie qui fait si peur à de nombreuses patientes.
Les injections de Botox
Cette peur du bloc opératoire, les rois du scalpel l’ont bien comprise. Certains se sont même lancés comme défi de redorer le blason de leur profession concurrencée par la médecine esthétique. Patrick Baraf est considéré comme le Mozart du lifting du visage. A 67 ans, c’est le doyen des chirurgiens de sa clinique. Il y a un mois, il a décidé d’être son propre VRP. Il s’est fait faire un lifting. Une démarche très rare dans le métier.
Mais Patrick Baraf a beau être la star des chirurgiens parisiens, lui aussi a dû se mettre à la page et pratiquer la médecine esthétique sans opération. Demain, il recevra Manon Marsault. Ses fesses rebondies, c’est lui qui les lui a sculptées avec des implants fessiers. Chez Manon, son corps c’est son arme de séduction massive. Plus encore, son outil de travail. Pour booster sa carrière, elle enchaîne les interventions de médecine esthétique jusqu’à en devenir accro. Nouvelle poitrine, nouvelles fesses ou encore injections dans les lèvres.
Manon est une habituée, elle vient ici tous les mois. Aujourd’hui, elle va faire des injections de Botox, l’un des produits phares de la médecine esthétique. Pour cette nouvelle intervention, elle a demandé son praticien favori. Son obsession, être la plus belle pour son émission quitte à souffrir. Le but de l’injection : figer ses muscles et effacer temporairement les rides d’expression. Un client lambda débourserait 350€. Manon, elle, ne paiera rien. Pour la clinique, ce type de célébrité est une vitrine.
Les fils résorbables avec Sylvia
Adepte de la médecine esthétique, Sylvia a les moyens de se payer les meilleurs spécialistes. A 2500 kilomètres de Paris, l’ambiance populaire de Marrakech, le royaume des souks, des tajines et de la beauté à l’orientale. Loin des endroits touristiques, Sylvia Rhoul possède le plus beau palace de la ville. Une vie de rêve dans un décor des mille et une nuits où le temps semble s’être arrêté. Tous les deux mois, Sylvia se rend à Paris dans sa clinique favorite. Une cliente fidèle qui dépense sans sourciller 30.000€ par an à la clinique. A son arrivée, Violetta, la responsable des VIP l’accueille. Elle va être aux petits soins jusqu’au départ de Sylvia.
Pour ce genre de patiente, les rôles s’inversent. Pas question de la faire attendre. L’équipe médicale est au garde-à-vous. Pour rajeunir de quelques années, Sylvia a choisi la technique des fils tenseurs pour le visage. L’intervention dure dix minutes. Deux fils sont insérés sous la peau de chaque côté du visage. Le médecin va alors s’en servir pour exercer une traction. Pour faire plaisir à sa cliente favorite, Violetta prend quelques libertés et demande au médecin de faire un petit comblement de la ride du lion avec de l’acide hyaluronique. Le prix de son nouveau visage : 2500€. A la fin de l’intervention, Sylvia est encore sous l’effet de l’anesthésie mais elle pourra rentrer chez elle dans quelques heures.
A son retour à Marrakech, elle a prévu de célébrer son rajeunissement avec ses amis du show-biz.
La greffe de barbe avec Cyril
Aujourd’hui, Stéphanie va accompagner son frère pour une intervention ultra-tendance, la greffe de barbe. A 28 ans, Cyril est quasiment imberbe. Depuis trois ans, il économise pour se payer un look plus viril à 6000€. Un investissement pour paraître plus vieux devant les clients de son cabinet comptable. La barbe est devenue un incontournable de la mode masculine. Acteurs, mannequins, tous s’affichent avec une pilosité généreuse. Le dessin, une étape essentielle. Car Cyril ne pourra plus revenir en arrière. Sa nouvelle barbe, il l’aura à vie.
Avant l’effet de mode, il y avait une greffe de barbe par mois à la Clinique. Depuis peu, c’est deux par semaine. Une intervention impossible à réaliser seul. Pendant cinq heures, trois assistantes vont prélever 1500 greffons, un par un, à l’arrière du crâne, puis les replanter sur le visage. D’ici neuf mois, les cheveux vont changer de texture et s’épaissir pour se transformer en poils de barbe.
Se sentir mieux dans sa peau, une nouvelle estime de soi qui passe souvent par le regard des autres, séduire à tout prix et à tout âge, c’est la promesse de la médecine esthétique, celle aussi de voir revenir régulièrement les clients, une fois par an en moyenne.