Les peptides biomimétiques, la nouvelle révolution en médecine esthétique
Les peptides biomimétiques permettent de traiter non plus les symptômes mais directement la cause du déséquilibre en relançant le métabolisme cellulaire. On fait le point avec un médecin sur cette nouvelle révolution en médecine esthétique.
Les peptides biomimétiques: c’est quoi ?
Les peptides sont des protéines constituées d’acides aminés que notre organisme utilise pour réparer, protéger ou régénérer les cellules. Par exemple, quand l’élastine ou le collagène de la peau sont endommagés, les peptides indiquent aux tissus cutanés d'en produire plus.
Un organisme jeune fabrique naturellement et au bon moment ces peptides. Mais avec le temps et l'oxydation liée à l'environnement, ces messagers chimiques ralentissent leur activité et l’organisme peine à se régénérer.
Les chercheurs ont eu l’idée d’utiliser les propriétés des peptides pour inverser le processus de vieillissement dans le cœur de la cellule. Pour cela, ils ont fabriqué en laboratoire des « peptides biomimétiques », des produits synthétiques mimant les mécanismes de réparation des cellules natives.
Les cosméceutiques
Les industries cosmétiques ont été les premières à comprendre l’intérêt des peptides biomimétiques. Elles ont créé des produits intégrant ces substances capables de maintenir ou de rétablir le bon état physiologique de la peau, d’où leur appellation de « cosméceutiques ».
Dans le domaine de l’anti-âge, on regroupe généralement les peptides en 4 catégories :
- Les peptides inhibiteurs d’enzymes : Inhiber directement ou indirectement une enzyme liée au processus anti-âge.
- Les peptides inhibiteurs de neurotransmetteurs : Diminuer la contraction des muscles faciaux, et par conséquent l’apparition des rides.
- Les peptides signaux : Déclencher une fonction directement par liaison au récepteur en stimulant la production de collagène par les fibroblastes, la prolifération d’élastine, glycosaminoglycanes, protéoglycane et fibronectine.
- Les peptides transporteurs : Faciliter le passage cutané d’oligo-élément tel que le cuivre nécessaire pour les processus enzymatique et la cicatrisation.
Les peptides injectables
Les crèmes ou les sérums ont du mal à pénétrer la barrière cutanée et agissent en surface. C'est pourquoi le laboratoire coréen Caregen a eu l'idée de développer une gamme d’acide hyaluronique non réticulé permettant la libération prolongée de peptides biomimétiques avec de simples injections intradermiques.
Des préparations aux concentrations élevées, réservées à la médecine esthétique et qui ont une action bien plus profonde que les « cosméceutiques ». Un brevet unique, qui a reçu l'approbation de la rigoureuse Food and Drug Administration (FDA), l'agence chargée aux Etats-Unis de la sécurité sanitaire des aliments et des médicaments.
On utilise les peptides injectables dans trois domaines :
La repousse des cheveux
Les peptides apportent une réelle réponse à la perte des cheveux. En traitement intensif, pour agir sur la reconstruction du cuir chevelu, réguler la perte des cheveux et favoriser la repousse, on fait une séance toutes les deux semaines durant huit semaines, puis une séance par mois pendant trois mois.
Brûler la graisse (y compris les poches sous les yeux)
Les peptides déclenchent un processus naturel de lipolyse (déstockage du gras), dans les adipocytes du tissu graisseux, sans destruction cellulaire. En clair, on fait maigrir nos cellules de stockage, mais on ne les détruit pas. Le produit s'injecte dans la couche sous-cutanée et s'adresse aussi aux personnes qui ont des poches de graisse sous les yeux. On fait quatre séances à deux semaines d'intervalle.
Effacer les taches brunes
Les peptides sont donc le premier produit injectable dépigmentant qui permet d'éclaircir les melasmas, les lentigos, etc. Deux à trois séances à deux semaines d'intervalle, à renouveler si besoin.
Les peptides injectables constituent une nouvelle étape dans la médecine esthétique régénérative avec une technologie qui paraît aussi prometteuse dans le traitement de la peau que les facteurs de croissance.