La greffe en Turquie selon le Parisien : faibles coûts, gros risques
C’est un fait : la Turquie s’est imposée comme la destination de choix pour une greffe de cheveux à l’étranger. Des centaines de cliniques y proposent des interventions à des prix défiant toute concurrence. Cependant, bien que certaines cliniques turques soient sérieuses, d’autres peuvent exposer les patients à des risques importants. Un article du Parisien met en lumière les complications frèquentes.
Les tarifs des greffes en Turquie : une offre séduisante
Les prix des greffes capillaires en Turquie varient entre 1 300 € et 3 000 €, soit environ 70 % de moins par rapport aux tarifs français. Ces coûts attractifs s’expliquent notamment par des charges et des réglementations locales moins strictes qu’en Europe.
Cette économie apparente attire, mais elle dissimule parfois des pièges, comme l’ont expérimenté plusieurs patients insatisfaits interrogés par le Parisien.
Des risques souvent sous-estimés
Les témoignages évoquent des résultats décevants ou des complications graves. L’histoire de Paul par exemple, à qui on avait montré des résultats impressionnants, mais qui n’a pas du tout eu le même rendu, avec des problèmes de ligne frontale, des cicatrices visibles …
Ce type de déception est fréquent et conduit parfois, une fois de retour en France, à la consultation de spécialistes pour corriger les défauts, avec des frais supplémentaires à la clé.
Il ne faut pas sous-estimer les conséquences psychologiques d’une greffe ratée également, comme cette récente histoire tragique de greffe de barbe.
Les retouches en France : une solution pour les corrections
La Clinique des Champs Élysées reçoit régulièrement des patients en quête de correction après une greffe capillaire ratée à l’étranger. En 2024, 20 % des patients venus pour des consultations capillaires avaient déjà tenté une greffe ailleurs, principalement en Turquie.
« Certaines zones donneuses sont parfois endommagées par des prélèvements trop agressifs ou des techniques inadaptées », déclare Tracy Cohen Sayag. Une fois les zones donneuses compromises, les options de correction peuvent être limitées. Ainsi, la Clinique des Champs Élysées s’efforce de proposer un suivi de haute qualité pour restaurer la confiance des patients et, dans certains cas, atténuer les résultats indésirables.
Certaines zones donneuses sont parfois endommagées par des prélèvements trop agressifs ou des techniques inadaptées.
Tracy Cohen Sayag, CEO Clinique des Champs Elysées
Un suivi parfois insuffisant car 100% virtuel
En Turquie, les consultations préalables et le suivi post-opératoire sont souvent limités à des échanges de photos ou des conversations via WhatsApp. « Beaucoup de patients viennent nous voir après une greffe en Turquie, non seulement pour des retouches, mais aussi pour être rassurés », explique Tracy Cohen Sayag.
En effet, le suivi local peut s’avérer insuffisant pour assurer un bon résultat, et certaines complications nécessitent une intervention rapide qui n’est pas toujours accessible à distance. « Les greffons ne poussent pas tout de suite, il faut attendre 4 à 6 mois. Cela peut être source d’anxiété pour le patient en cas de doute », ajoute Tracy, soulignant l’importance d’un encadrement médical de proximité.
On ne va pas faire de greffe comme on va chez le coiffeur
Tracy Cohen Sayag, CEO Clinique des Champs Elysées
Conclusion : Mieux vaut préserver ses cheveux que les restaurer
Les offres de greffes capillaires en Turquie semblent alléchantes, mais elles cachent souvent des réalités bien plus complexes. « On ne va pas faire de greffe comme on va chez le coiffeur » Rappelle Tracy Cohen Sayag. Choisir un praticien qualifié et un établissement de confiance, même si cela implique un coût plus élevé, est souvent la meilleure décision pour éviter des regrets et garantir un résultat de qualité.
Se lancer dans la greffe de cheveux, c'est en réalité un parcours qui va bien au delà de la temporalité d'une intervention. Une préparation pré-opération est souvent nécessaire afin de garantir le succès de la greffe, et un suivi rigoureux accompagné de soins dédiés doit être fait pour que la greffe tienne dans le temps.
Découvrez l'intégralité de l'article du Parisien ici