La French Touch en chirurgie esthétique
Le 31ème congrès de la Société française des chirurgiens esthétiques plasticiens (SOFCEP) s'est tenu à Lyon du 31 mai au 2 juin 2018. Il a réuni 500 experts du bistouri venus du monde entier.
L’occasion pour les chirurgiens d’être les ambassadeurs de la « French Touch », des interventions au résultat le plus naturel possible.
Plus de 1.400 interventions de chirurgie esthétique sont effectuées chaque jour en France, soit près de 518.000 actes par an, réalisés par 950 chirurgiens plastiques. L'Hexagone se situe au 10e rang (actes chirurgicaux et non chirurgicaux) dans le monde.
C'est sur le remodelage du corps et le rajeunissement du visage que la demande croît le plus rapidement.
Focus sur les techniques en plein boom en France !
Le lifting du visage
« Quand un lifting du visage se voit, c'est qu'il est raté », sourit le Dr. Michel Rouif, secrétaire général de la SOFCEP. Il explique : « Il y a un renouveau du lifting cervico-facial, sans l'aspect tiré, figé, aplati des anciennes interventions. »
« Respecter les contours, les lignes et les expressions du visage, étudier sa volumétrie, opter pour un geste plus léger, vraiment sur mesure, associé ou non aux techniques médicales, pour un résultat le plus naturel possible: c'est ça le savoir-faire français, internationalement reconnu », estime ce spécialiste.
Peu de patients avançant en âge réclament de rajeunir de vingt ans. « Ce qu'ils demandent, c'est surtout de paraître moins fatigués, moins tristes », raconte le Dr Rouif. Le principe est de « restituer un visage harmonieux, naturel, reposé, qui respecte la personnalité de chacun ».
Le Dr. Yaël Berdah confirme : « Lorsque, pour le visage, les femmes me montrent une photo de célébrité, je leur demande plutôt de m’apporter un portrait d’elles, plus jeunes. Le but n’est pas de les transformer mais de les sublimer afin d’obtenir le fameux moi, mais en mieux ».
Les années entraînent des pertes de volume et un relâchement des traits. L'étude de la volumétrie du visage est à cet égard primordiale. Les chirurgiens modifient les volumes grâce à l'injection de greffes graisseuses autologues (transfert de graisse prélevée chez le patient), mais aussi l'injection de produits de comblement résorbables, comme l'acide hyaluronique ou l'hydroxyapatite de calcium.
Le sein composite
En France est récemment apparu le « sein composite » ou lipomodelage. Une révolution associant la pose d'implants mammaires de forme ronde ou anatomique et la réinjection dans le sein de graisse de la patiente, prélevée sur une autre partie du corps et purifiée.
« Cela donne un galbe très naturel, plus de souplesse, et améliore la transition entre le sein et le thorax. Cette technique s'adresse plutôt aux femmes minces et il n'est pas possible de créer un volume important », relève le Dr Eric Plot. Les Françaises optent rarement pour de très gros seins, « comme cela peut se voir dans d'autres pays », remarque-t-il.
La graisse, « pâte à modeler du chirurgien »
Et pour sculpter la silhouette, une demande qui émane de patients de 30 à 55 ans, désirant retrouver un corps svelte, dessiné, qu'ils ou elles ont connu ou désiré, là aussi, le lipofilling (greffe graisseuse autologue) est indiquée.
« Cette graisse, c'est la pâte à modeler du chirurgien », s'enthousiasme le Dr Aurélie Fabié-Boulard. Autre arme, « la liposuccion, inventée par le Français Yves-Gérard Illouz en 1977. C'est l'acte de chirurgie esthétique le plus pratiqué au monde ».