La France interdit des prothèses mammaires liées à un risque de cancer

Dernière mise à jour 12/06/2019
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Une enquête IMCAS (Aesthetic Surgery & Cosmetic Dermatology) réalisée en début d’année révèle un résultat surprenant : Si les 35-50 ans restent les plus gros consommateurs de chirurgie esthétique et de médecine esthétique, il y a désormais en deuxième position les 18-34 ans qui passent pour la première fois devant les 50-60 ans. Il s'agit là d'une grande première ! Philippe Liotard, anthropologue, spécialiste de la transformation des corps et enseignant à l’université Claude Bernard Lyon 1...
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27/06/2024
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Nous avons récemment parlé sur notre compte Instagram de Mia ® , une nouvelle solution pour les femmes qui souhaitent faire une augmentation mammaire , mais avec un résultat naturel et discret. Plutôt que de répondre de manière individuelle, nous avons décidé de vous partager les questions posées (ainsi que leurs réponses bien sûr !) NB: pour préserver l'anonymat des utilisateurs Instagram qui nous ont posé des questions, nous avons volontairement changé les username et les photos de profils...
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26/06/2024
Le tourisme médical est un phénomène en augmentation. « Il y a 10 ans, il n’y avait encore que cinq ou six destinations proposant des soins aux étrangers, indique Jonathan Edelheit, qui dirige la Medical Tourism Association, une association américaine qui œuvre pour la qualité et la transparence en matière de soins dans le tourisme médical. Aujourd’hui, il y en a plus de 100. »
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Quatre mois après les révélations de l’enquête « Implant Files », l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé l'interdiction de mise sur le marché, la distribution, la publicité et l'utilisation des prothèses macrotexturées en silicone et des implants en polyuréthane.

Dans cet article :

L’agence explique que cette décision de police sanitaire a été prise « au vu du danger rare mais grave » que posent ces implants, soit « l’augmentation significative » des cas de lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC) depuis 2011. Le LAGC, écrit l’ANSM, « est une pathologie cancéreuse rare, mais susceptible de conduire au décès des patientes ».

A ce jour, 53 cas de femmes atteintes de LAGC sont confirmés en France sur 500.000 femmes porteuse d’implants mammaires et trois sont décédées. A l’échelle mondiale, le nombre de cas répertoriés en février 2018 est de 600 environ sur 40 millions de femme porteuses d’implants.

L’ANSM a donc fait jouer le principe de précaution en privilégiant la sécurité des femmes qui souhaitent faire une augmentation mammaire.

L’interdiction est effective à partir du vendredi 5 avril.

Six fabricants sont concernés : Allergan, Arion, Sebbin, Nagor, Eurosilicone, Polytech.

Quels implants mammaires sont visés par la décision de l'ANSM ?

Seules les prothèses qui ont une enveloppe en polyuréthane ou en silicone macrotexturé sont interdites.

Les implants mammaires en silicone sont classifiés en fonction de l’aspect de la pellicule qui les entoure : lisse ou texturée. Et parmi les prothèses texturées, on distingue celles qui ont une pellicule microtexturée ou macrotexturée selon le degré de rugosité.

L’ANSM n’a donc pas opté pour la solution la plus radicale, qui aurait consisté à interdire en bloc tous les implants mammaires texturés.

« Cette décision va dans le sens de nos recommandations » se félicite le Dr Jacques Saboye, président de la Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique. « Cela va offrir une plus grande sécurité pour les patientes et ne va pas pour autant stopper la chirurgie esthétique », assure-t-il réfutant les propos de certains de ses confrères qui évoquent « un bond en arrière ». « Les prothèses macro-texturées nous ont rendu de grands services mais il ne faut pas dire aux patientes que désormais, on va mal les opérer ». D’autant que l’ANSM n’a pas interdit les prothèses « anatomiques micro-texturées qui rendent une forme au sein » se félicite-t-il.

Que doivent faire les femmes porteuses d’un modèle visé par l’interdiction de l’ANSM ?

Compte tenu de la rareté du risque de survenue de de lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC), l’ANSM ne recommande pas d’explantation préventive des implants macrotexturés et des implants à surface recouverte de polyuréthane.

Les femmes opérées ont reçu une carte avec les références de leurs implants, le numéro de série et le nom du laboratoire. Elles peuvent consulter la liste des implants interdits sur le site de l’ANSM.

Les patientes de la Clinique des Champs-Elysées qui souhaitent des informations complémentaires sont invitées à se rapprocher de leur chirurgien ou à nous envoyer un mail.

Nous rappelons que les femmes porteuses d’un implant mammaire doivent faire l’objet d’un suivi : examen clinique des seins annuel et exploration radiologique éventuelle adaptée.

A la moindre anomalie, elles doivent consulter leur médecin.