Instagram supprime les filtres qui encouragent la chirurgie esthétique

Cela vise à réduire la pression que les jeunes peuvent ressentir sur leur physique
Dernière mise à jour 05/12/2024
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19/03/2025
Je m'appelle Estelle, j'ai 32 ans et je travaille dans le domaine du champagne à Reims. Après l'allaitement de ma petite dernière, qui a été particulièrement difficile, j'ai dû souffert d’un abcès mammaire. Cette complication a nécessité une intervention chirurgicale qui a laissé mon sein déformé.
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18/03/2025
La technique Mia®, récente dans le domaine de la chirurgie mammaire, suscite de nombreuses interrogations et donne lieu à des informations parfois erronées. Dans cet article, nous allons déconstruire six idées reçues courantes à leur sujet afin de permettre aux patientes de prendre une décision éclairée, basée sur des données fiables et validées scientifiquement.
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Dr
Benjamin
Sarfati
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18/03/2025
Je m’appelle Sophie, j’ai 39 ans, je suis notaire et je vis à Saint-Quentin, dans l’Aisne. Depuis toujours, j’accorde une grande importance à mon image. Dans mon métier, c’est crucial : je suis constamment en contact avec des clients qui me regardent attentivement lorsque je leur parle. Pour me sentir à l’aise sous leurs regards, j'ai besoin d’avoir une apparence qui me donne confiance en moi.
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Spark AR, la plateforme de filtres ouverts à tous, a annoncé vendredi 18 octobre dans une publication Facebook « qu’elle va retirer tous les effets associés à la chirurgie esthétique de la galerie des filtres Instagram et qu’elle reporte l'approbation de nouveaux effets associés à la chirurgie plastique jusqu'à nouvel ordre. »

Un nouveau monde à la frontière du réel et du virtuel

Ces filtres très populaires permettent d’accéder au fantasme du remodelage de son propre corps et d’atteindre un niveau de perfection physique similaire à celui que l’on obtient sur un portrait photoshopé.

Une perte de contact avec la réalité qui encourage les jeunes à avoir recours à la chirurgie esthétique pour ressembler à leurs selfies améliorés. Le Dr. Eric Plot explique : « Aujourd'hui, on voit arriver en consultation des patientes très jeunes influencées par les réseaux sociaux. Elles ont parfois des demandes qu'on pourrait qualifier d'extravagantes ou un peu scandaleuses. Notre rôle à nous, c'est d'essayer de les modérer un petit peu. Il y a tout un travail d'explication à faire mais aussi de démontage d'idées préconçues. »

Car ce qui n'était qu’un jeu s'est transformé en véritable fléau social, provoquant des troubles anxieux ou des dépressions et allant même jusqu’à la dysmorphophobie dans les cas extrêmes. Un mal pas si rare puisqu’il toucherait une personne sur cinquante.

Parce qu’ils font l’apologie de canons de la beauté irréalistes, certains filtres Instagram font désormais polémique. Fini « Bad Botox » qui imite les injections de botox. Exit « Plastica » qui affine le nez et gonfle les lèvres à outrance. Terminé « Fix Me » qui simule sur le visage des marques de stylo inspirées de celles faites en amont d'une opération de chirurgie esthétique.

Améliorer le bien-être des utilisateurs des réseaux sociaux

Cette annonce de Spark AR fait écho à l’initiative prise par Instagram en septembre dernier qui a annoncé qu’il allait imposer une limite d’âge à l’accès aux contenus promouvant des produits détox, des régimes alimentaires et des actes de chirurgie esthétique.

Ce n’est pas la première fois qu’Instagram fait le ménage. Le réseau social a supprimé en début d’année toutes les images d'automutilation qui pourraient toucher les jeunes et les personnes vulnérables. Cette décision a fait suite à la mort de Molly Russell, âgée de 14 ans, qui s'est suicidée après avoir visionné de telles images.

« Nous voulons qu’Instagram soit un environnement positif pour tous ses utilisateurs, a annoncé Emma Collins, la responsable des politiques publiques du réseau social. Cette politique s’inscrit dans nos efforts continus visant à réduire la pression que les gens peuvent parfois ressentir en utilisant les réseaux sociaux. »

Car de plus en plus d’études montrent l’impact des images véhiculées par les réseaux sociaux sur l'estime de soi, en particulier chez les adolescents.

Ainsi, le photographe écossais John Rankin Waddell a proposé à plusieurs adolescentes, âgées entre 13 et 19 ans, de modifier librement leurs portraits à l’aide d’un logiciel de retouche, jusqu’à ce qu’elles le trouvent assez bien pour qu'il soit publié sur les réseaux sociaux.

Résultat : aucune d'entre elles n'a décidé de laisser sa photo au naturel. Les adolescentes ont toutes retouché les mêmes parties de leur visage et, plus troublant encore, elles ont toutes fait les mêmes modifications.

La bouche est regonflée pour lui donner un aspect plus pulpeux, les yeux sont un peu étirés pour qu’ils aient une forme en amande, le nez est affiné ainsi que la mâchoire et la peau ne laisse aucune imperfection visible.

Une véritable armée de clones qui, nous l’espérons, n’est pas annonciatrice du futur de l'esthétique !