Etude sur l’efficacité du laser CO2 chez les femmes ménopausées
Le « Menopause Journal » a publié en janvier 2020 une étude montrant que le laser CO2 fractionné est une option thérapeutique efficace pour traiter l’atrophie vulvo-vaginale survenant au moment de la ménopause.
Les effets de la ménopause sur l’appareil génital féminin
Le syndrome génito-urinaire de la ménopause (en particulier l'atrophie vulvo-vaginale) est l'une des affections les plus courantes chez les femmes en ménopause naturelle (4% - 47%) ou induite médicalement (23,4% - 61,5%). L’appareil vulvo-vaginal est modifié à la fois structurellement et fonctionnellement en raison de la baisse des œstrogènes : l'épithélium déshydraté s'amincit, les parois vaginales deviennent moins élastiques, le pH augmente considérablement, ouvrant la porte aux attaques de bactéries pathogènes et d'infections (pH élevé).
En conséquence, les femmes peuvent présenter certains ou tous les signes de ces symptômes cliniques : laxité vaginale, sécheresse (83%), dyspareunie (42%), démangeaisons (26%), brûlure (14%), incontinence urinaire (30%), infections (17%), douleurs au niveau de l'orifice vaginal (11%) et saignements récurrents.
L'atrophie vaginale peut s'aggraver avec le temps et réduire fortement la qualité de vie. 75% des femmes rapportent une réduction significative de leur qualité de vie, une augmentation de l'isolement social (13%), une perte d'estime de soi (26%) et plus de difficultés dans l'intimité avec le partenaire (40%).
Aujourd'hui, environ 50% des femmes souffrent de ces symptômes pendant la ménopause. L'option thérapeutique pour l'atrophie vulvo-vaginale comprend les thérapies locales non hormonales (lubrifiants ou hydratants) et hormonales (oestrogènes vaginaux à faible dose) qui peuvent être utilisées ensemble ou alternativement. Les lubrifiants et les hydratants sont moins efficaces que l'hormonothérapie locale (60% contre 84%).
Le laser CO2 fractionné est un nouveau traitement non hormonal pour la prévention et la gestion de l'atrophie vulvo-vaginale. Il atteint les couches profondes de la peau pour stimuler la synthèse du collagène et de la matrice extracellulaire et, par conséquent, engendre la récupération du tropisme tissulaire.
Les objectifs de cette étude sont d'évaluer l'efficacité du laser CO2 chez les femmes ménopausées présentant des signes cliniques d'atrophie vulvo-vaginale et d'évaluer les éventuels effets secondaires liés à ce type de traitement.
Une étude sur 645 femmes ménopausées
Des femmes de quatre centres italiens (à Rome, Saint-Marin, Florence et Milan) ont été sélectionnées. Au total, 1 213 femmes ont été examinées et, après avoir vérifié les critères d'inclusion et d'exclusion, 645 femmes (53,17 %) ont participé à l’étude. Il s’agit d’un nombre très élevé de patientes !
Pour l'ensemble des 645 femmes, l'atrophie a été évaluée avant la 1ère séance de traitement laser, un mois après la dernière séance, à l'aide de l’échelle visuelle analogique (EVA).
Sur l'ensemble des paramètres examinés (dyspareunie, douleur de l'orifice vaginal, sécheresse/atrophie, démangeaisons, brûlures, pH), des données statistiquement significatives ont été relevées entre le prétraitement et le post-traitement.
L’échelle logarithmique a également été évaluée :
Le pourcentage d’amélioration pour chaque symptôme pris en compte était :
En conclusion, le laser CO2 fractionné est un traitement sûr (aucun effet secondaire n’a été observé) et un traitement effectué facilement en ambulatoire. Ce traitement est reconnu pour son amélioration élevé de la qualité de vie des femmes.