Chirurgie esthétique et psychologie
La chirurgie esthétique améliore l’apparence du visage et du corps. Tout le monde a des petits complexes physiques. Si certaines personnes parviennent à les surmonter et à s’accepter avec le temps, d’autres développent un mal-être et souhaitent y remédier. Décryptons le lien entre chirurgie esthétique et psychologie.
Améliorer son aspect extérieur est souvent le déclic pour accroître la confiance en soi, mais s’il s’agit d’une souffrance intérieure refoulée, une opération plastique n’y changera rien. Il est donc très important pour le chirurgien de cerner les motivations de ses patients afin, d’une part, de répondre aux mieux à leurs attentes et, d’autre part, de déceler et de réfréner les demandes irréalistes.
Un lien étroit : chirurgie esthétique et psychologie
Chaque époque a ses propres canons de beauté et inconsciemment tout le monde essaie de s’y conformer. Ce qui était attirant hier va nous paraître étrange aujourd’hui. Ainsi, par exemple chez les femmes, les formes androgynes des années 70 ont laissé la place aux poitrines et aux fesses généreuses ou aux lèvres pulpeuses.
Les hommes subissent aussi de plus en plus la pression quant à leur image. Il faut paraître jeune pour rester compétitif dans le domaine professionnel. De même, si on a de jeunes enfants à un âge avancé, on souhaite garder une apparence fraîche et dynamique.
Les réseaux sociaux offrent une quantité infinie d’images où chacun prend ce qui l’intéresse. Grâce aux filtres, il est possible de remodeler instantanément son corps avec un niveau de perfection semblable à celui d’une image photoshopée. De même, avec l’usage de la visioconférence, l’écran est devenu un miroir peu flatteur qui met en évidence les défauts du visage.
La quête de l’image idéale vise alors à compenser complexes et manque d’estime de soi. Et la chirurgie esthétique apparaît comme la solution la plus adaptée pour changer son apparence au gré de ses envies. Résultat : On a de plus en plus de mal à différencier son apparence réelle de son apparence virtuelle.
La première consultation : un moment important
La consultation avec le chirurgien est primordiale pour bien spécifier vos désirs et vous proposer l’opération adéquate pour atteindre votre objectif. La première étape consiste à vérifier si votre demande correspond bien aux indications requises.
Dans la majorité des cas, il n’y a aucun problème. Vous avez un défaut esthétique visible qui vous complexe et vous souhaitez y remédier.
Par exemple :
- Une réduction mammaire pour une poitrine très proéminente.
- Une plastie abdominale lorsque la peau du ventre est très relâchée.
- Une blépharoplastie inférieure pour enlever les poches sous les yeux.
- Une liposuccion pour élimine une culotte de cheval.
- Etc.
Les demandes en rhinoplastie sont parfois délicates. Si vous souhaitez le nez d’un(e) « people » parce qu’il vous plaît, le chirurgien vous le déconseillera car vous devez garder un visage équilibré et respecter votre personnalité. La simulation par ordinateur est alors utile pour vous donner une idée de à quoi votre nez pourra ressembler après la correction des défauts qui vous dérangent.
De même, le chirurgien vous dissuadera de choisir une taille de prothèses mammaires ou d’implants fessiers manifestement exagérée par rapport à votre morphologie (taille et corpulence).
Donner les explications complètes sur l’intervention, quitte à faire plusieurs consultations, permet également de cadrer vos attentes et d’éviter des déceptions futures à cause d’un malentendu.
Refus d'une intervention : dans quel cas ?
Un chirurgien esthétique peut refuser de vous opérer pour plusieurs raisons. La plus courante est lorsque l’opération ne donnera pas satisfaction au patient parce qu’il y a une discordance quant au résultat espéré.
Il peut aussi refuser s’il estime que la personne ne sera pas en mesure d’assumer les conséquences psychologiques de l’opération. C’est notamment le cas lorsque la personne est beaucoup trop jeune, lorsqu’il existe un terrain psychologique fragile, si la demande d’intervention est extravagante et induit un changement trop radical.
Le cas le plus extrême est la « dysmorphobie ». Ce terme désigne les personnes qui sont obsédées par un défaut physique imaginaire et multiplient le nombre d’interventions sans être jamais satisfaites du résultat.
En cas de doute, le chirurgien peut demander au patient de consulter un psychiatre pour avoir son avais avant une éventuelle intervention.